L’espace de coworking accueille les Parisiens qui fuient les JO

« On fait le plein ». À La Baule, l’espace de coworking accueille les Parisiens qui fuient les JO

Avec les Jeux olympiques, les Parisiens profitent du télétravail pour déguerpir et télétravailler hors de la capitale. À La Baule, l’espace de coworking de la gare fait le plein.

À la belle saison, l’espace de coworking La Gare, à La Baule, voit les profils de ses clients se diversifier. En ce moment, on a un couple qui vient des États-Unis, un Brésilien, quelqu’un qui arrive de Munich. Mais ceux qu’on voit le plus souvent, ce sont des Parisiens », déclare Camille Barillé, 34 ans, responsable du coworking qui a ouvert au cœur de la gare en octobre 2021. « Beaucoup ont de la famille ou des résidences secondaires ici. Le coworking leur permet d’arriver le vendredi ou de repartir le lundi lorsqu’ils viennent en week-end ou en vacances, pour éviter les bouchons. Et les trains sont moins chers ».

Mais cet été, les Franciliens sont venus particulièrement nombreux  Depuis le 8 juillet, on fait le plein quasiment tous les jours ! Les Parisiens fuient les Jeux olympiques », avance Camille Barillé, « D’habitude, ils réservent en juin pour juillet, et restent quinze jours. Mais cette année, on a eu des appels dès le mois d’avril pour une place dans l’été. Et certains restent les deux mois. Des entreprises ont autorisé leurs salariés à télétravailler plus longtemps »

« Tous nos amis sont partis »

Si elle se dit contente d’éviter la capitale ce mois-ci, Emilie, 37 ans, s’est installée à un poste stratégique dans l’open space, dans l’axe de la télévision de la cafétéria qui diffuse les JO.  Je regarde d’un œil, mais en réalité, je suis mieux ici qu’à la maison, assure la contrôleuse de gestion, qui est venue rendre visite à sa belle-famille à Guérande. J’ai une petite de deux ans, c’est dur de travailler quand elle est là. On se dit aussi qu’il y a toujours des trucs à ranger, des tâches ménagères à faire… 

Henry Roland, 32 ans, a tout fait pour éviter de retourner à Paris, après son mariage le 4 juillet dernier. On voulait rester dans une ambiance de vacances », reconnaît ce manager, qui travaille dans le domaine des technologies médicales. Son épouse travaillant dans leur location, il est venu s’installer à La Gare pour avoir plus d’espace.  Avec le mariage, on a dépensé beaucoup d’argent. Donc on a pris un petit appartement, c’est un peu à l’étroit pour travailler à deux », précise-t-il. « On aurait été à l’aise, à notre domicile, au Vésinet (dans les Yvelines, ndlr). « Mais quel intérêt si on ne peut pas profiter de tout ce que la Paris a à offrir d’habitude ? Et puis, tous nos amis sont tous partis aussi ! 

« Une galère qui s’ajoute aux galères parisiennes »

Patricia Nurit, elle, découvre le coworking.  Le télétravail, ce n’est pas mon truc. D’habitude, je retourne quelques jours à Paris au milieu de mes vacances, pour faire le point avec mon équipe, avant de repartir , indique cette responsable comptable de 61 ans, qui se rend dans sa maison de famille bauloise l’été venu.

À Paris, elle habite juste à côté du stade Roland-Garros, où se déroulent les épreuves de tennis des Jeux olympiques.  Les métros sont coupés, les bus déviés… C’est une galère qui s’ajoute aux galères parisiennes habituelles », explique-t-elle. « Comme il y a du monde à la maison à La Baule, dans une ambiance de vacances, je suis venue ici pour être en condition de bureau ».Si elle compte regagner la capitale fin août, elle appréhende :  Il y aura encore les Jeux paralympiques, alors que tous les Parisiens vont revenir de vacances… S’il faut, je reviendrai ! 

Source :

Ouest France