Depuis le début de l’été, le coworking de la gare de La Baule affiche complet. Une popularité particulièrement en hausse, qui s’explique par le nombre de parisiens venus ayant fui Paris pour travailler au soleil.
Les voyageurs de la gare de La Baule l’auront sûrement remarqué. Sur le balcon du premier étage, face au soleil et à moitié caché par des ordinateurs, ils travaillent ou papotent, café en main. Ce sont les membres du coworking que Pascal Temarii a rejoint depuis peu : « C’est le cadre idéal, près de la plage tout en étant isolé de la famille pour pouvoir travailler. »
Un luxe devenu nécessaire pour le parisien passé en télétravail obligatoire à cause des Jeux olympiques. « Je travaille dans la finance et nos bureaux sont sur les quais de Seine. Entre être enfermé et devoir sortir un QR code pour acheter du pain ou venir travailler ici, le choix était vite fait. » D’autant plus qu’il connaissait déjà le coworking, où il venait travailler en « dépannage » le temps d’une journée les années précédentes. Cet été, il restera bien trois semaines d’affilée. Une solution plus agréable mais dont le coût n’est pas toujours donné, à 150 € la semaine pour l’open space. « Ça reste un budget à prendre en compte, d’autant plus que ce n’est pas ma boîte qui paye pour moi » ,soupire Pascal Temarii.
À l’étage du dessus, Sophie Hudec feuillette un dossier. L’avocate en droit du travail a aussi quitté Paris pour La Baule : « Je l’ai déjà fait l’année dernière, je travaille ici les quinze derniers jours avant de prendre officiellement des vacances. Cette année, ça s’est d’autant plus ressenti qu’on nous a très fortement été incité à quitter Paris. »
Une ruée vers la plage qui s’est ressentie très tôt, explique Camille Barillé, l’une des associés propriétaire du coworking : « Les réservations ont commencé dès avril, c’était assez impressionnant alors j’ai prévenu les habitués par mail en leur disant de ne pas tarder à réserver s’ils comptent venir cet été. »
Habituellement, il est possible de réserver à la journée sur le site internet ou en appelant le matin. L’une des habitués a voulu procéder ainsi et n’a malheureusement pas pu avoir sa place à la gare : « Elle a cru que le mail était un spam et n’a pas réservé en avance. Lorsqu’elle m’a appelé c’était déjà trop tard. »
Au total, une cinquantaine de places répartie entre l’open space du premier étage et les bureaux du deuxième : « Les gens réservent à la semaine ou au mois. Ça nous arrive régulièrement d’avoir plus de monde l’été, l’année dernière, on a été complet pendant trois jours. Là on est complet depuis début juillet. »
Avec un taux de réservation de 50 % à l’année, Camille est bien contente que le coworking se remplisse, même si ça fait moins de renouvellements : « L’objectif n’est pas vraiment le 100 % à l’année, on trouve ça sympa d’avoir du renouveau et des gens que l’on peut dépanner pour une période. Mais c’est sûr que ça fait plaisir de voir du monde ! »