Baptiste Barillé et Yoann Nerdeux, les deux co-fondateurs de LA GARE
Créer un espace de coworking, en plein de coeur de La Baule, c’est l’idée portée par deux entrepreneurs depuis 2017. Après plusieurs années de recherches, ils ont installé leur projet dans les étages de la gare de La Baule Escoublac et, après 18 mois de travaux, ils ont ouvert leur espace en octobre 2021. Rencontre avec Baptiste Barillé et Yoann Nerdeux, les co-fondateurs de LA GARE, deux entrepreneurs attachés à leur territoire.
Baptiste, Yoann, pouvez-vous vous présenter en quels mots, histoire de faire connaissance ?
Baptiste : Baptiste, originaire du Pouliguen, de retour au Pouliguen avec ma femme et mes 3 enfants depuis l’été 2021. Je suis fan de sport et d’entrepreneuriat. Mon premier projet, Kinoa, était un site de vente de produits artisanaux péruviens dans le cadre du commerce équitable. Puis, j’ai cofondé La Cabane des Bambins, réseau de micro-crèches en Ile de France et en Loire-Atlantique. J’ai cédé cette activité en 2019, ce qui a accéléré le projet d’espace de coworking à La Baule auquel nous réfléchissions déjà avec Yoann.
Yoann : Je m’appelle Yoann, j’ai 40 ans, je suis originaire du Pouliguen et après des expériences à Paris et Cannes j’ai posé mes valises à Nantes où je vis et travaille depuis 2011. Je suis entrepreneur depuis 2009, année où j’ai créé ma première activité de conseil en relations publiques et communication à Paris, sous le nom Yozeo. Une expérience riche qui m’a permis quelques années plus tard de créer l’agence Pixiyo, à Nantes cette fois-ci. Et comme le disait Baptiste nos chemins entrepreneuriaux nous ont mené jusqu’à ce projet commun à La Baule. Comme un retour aux sources.
Comment vous connaissez-vous ?
Y : On se connaît depuis qu’on est petit. On est tous les deux du Pouliguen. On s’est suivi jusqu’à devenir des amis très proches au lycée. On a ensuite vécu beaucoup de choses ensemble jusqu’à habiter tous les deux plusieurs années dans le 14e arrondissement de Paris (rires).
B : On s’est aussi affronté lors de derbies footballistiques entre l’AC Le Pouliguen et l’US La Baule. Yoann visiblement essaie toujours de les oublier.
Pourquoi avoir choisi d’entreprendre ensemble ? Au delà du fait que vous soyez amis.
B : Le point principal, c’est notre complémentarité. Yoann maîtrise à merveille la communication sous tous les angles et j’ai plus un profil de gestionnaire. Ensuite, le fait qu’on soit tous les deux entrepreneurs curieux justifiait pleinement ce projet où l’on croise beaucoup d’entrepreneurs et de salariés de secteurs d’activité variés.
Y : On échange sur nos projets respectifs depuis des années, avec la même passion. A une période on imaginait développer beaucoup de nos idées ensemble, Baptiste avait une idée par jour, certaines réalisables et d’autres beaucoup moins (rires) et puis il y a eu LA GARE.
D’où vient l’idée de créer un espace de coworking sur la presqu’île ? Vous avez ressenti un besoin ?
Y : L’idée part d’un constat que l’on fait avec Baptiste sur le nombre d’entrepreneurs présents sur la baie. On se dit que dans les grandes villes les entrepreneurs et les porteurs de projets ont la chance de bénéficier d’espaces de coworking modernes, parfois fun et que sur la presqu’île il n’y a rien. On est en 2017 ! On travaille tous les deux sur Nantes et Paris et on fréquente ce type de lieux de travail décontractés et propices aux échanges, aux partages et aux rencontres. A ce moment on se dit pourquoi pas chez nous, à La Baule, qui est aussi un spot de rêve pour télétravailler !!
B : On a bien sûr fait une étude de marché en interrogeant les différents interlocuteurs économiques locaux, qu’ils soient privés ou publics. A la fin, on n’en avait pas la certitude mais on avait la conviction qu’il y avait un besoin. Et, on est fiers en tout cas de participer au dynamisme de La Baule.
Quel est le pitch de LA GARE ?
Y : LA GARE est un espace de travail partagé, un coworking de 340 m2 en plein coeur de la Baule, qui accueille des résidents à l’année ou des travailleurs de passage sur la baie. Le lieu est situé au premier et second niveaux de la gare de La Baule Escoublac, c’est hyper central et accessible dès la sortie du TGV. Nous avons imaginé plusieurs formules d’accueil pour que tous les télé-travailleurs, indépendants, entrepreneurs puissent trouver une solution de travail flexible et confortable à La Baule.
B : Pour une demi-journée ou pour tous les jours de l’année, en bureau fermé pour 1 à 4 personnes ou en open-space, juste pour une salle de réunion, nous vous accueillons dans une ambiance studieuse et conviviale 7j/7 et 24h/24.
Vous avez installé votre espace sur la presqu’île, vous côtoyez de nombreux professionnels aux multiples activités, que ce soit à l’année, au mois ou à la semaine, quelle est votre vision ou votre avis de l’attractivité du territoire ?
B : Notre presqu’île est très attractive et la vie y est particulièrement douce. Comme nous l’avons connue enfant, nous trouvons qu’elle est beaucoup plus vivante à l’année que ce qu’elle était auparavant. Le coût immobilier reste un frein pour les plus jeunes actifs mais tous nos résidents sont heureux d’être installés sur notre territoire.
Y : C’est vrai qu’elle est très attractive. On s’est aperçu il y a quelques années que des business se créaient dans différents domaines, que des entrepreneurs installaient leur activité sur la presqu’île et que de nombreuses familles choisissaient La Baule et ses environs pour s’installer en période post COVID.
D’ailleurs quels sont les profils ou les professions des personnes qui occupent des bureaux à LA GARE ?
Y : Nous avons la chance d’accueillir des professionnels d’horizons totalement différents. De l’entrepreneur aguerri au cabinet d’architecte en passant par la rédaction de Ouest France, des indépendants, des directeur•trices marketing / com. d’entreprises parisiennes, tous les talents et profils se croisent à LA GARE.
B : Pour citer les plus étonnants, nous accueillons un entrepreneur qui fait du transport d’urgence d’articles de mode pour les défilés et un autre qui a créé un réseau social du souvenir sur la désindustrialisation française.
Un mot de la fin pour conclure cette interview ?
B : Essayez LA GARE. Venez passer une journée ici ! Quand vous chercherez un bureau ou une salle de réunion ensuite, vous penserez LA GARE.
Y : On aimerait que LA GARE soit l’espace reconnu sur la baie comme le spot de l’entrepreneuriat et du coworking. On essaie de créer au quotidien les conditions d’une ambiance de travail sérieuse et professionnelle parce que c’est notre engagement mais on organise aussi des moments d’échanges et de rencontres conviviaux par ce qu’on sait que l’ambiance joue beaucoup dans ce type d’espace.
Propos recueillis par Camille BARILLÉ.